PORTRAIT : HÉLÈNE CHAMPOUX ROBERGE, VIOLONISTE ET PÉDAGOGUE 

L’Aramusique souligne son 40e anniversaire et a choisi de présenter mensuellement 10 portraits de personnes qui ont fondé et développé l’organisme. Nous vous présentons aujourd’hui madame Hélène Champoux Roberge, violoniste et pédagogue, directrice artistique de l’Aramusique durant de nombreuses années et fondatrice du Concours de musique Hélène-Roberge. Deuxième portrait de dix.

Hélène Roberge

Grande pionnière et cofondatrice de l’ARAM (l’Association de Repentigny pour l’avancement de la musique), maintenant l’Aramusique, la musicienne et pédagogue Hélène Champoux Roberge a aussi créé le Concours de musique qui a porté son nom, afin de soutenir le goût pour la musique chez les jeunes et le développement de la carrière des meilleurs artistes du Québec. Son mari, Gérald Roberge, fut également d’un grand soutien dans tous les projets d’Hélène autant pour son enseignement que pour son travail dans le développement de l’Aramusique et des musiciens classiques. Hélène Roberge nous a quittés en 2012. Ses enfants, François et Marie-Josée, ont répondu à nos questions.

Quel a été le parcours en musique d’Hélène Roberge ?
Née à Campbellton, Hélène a commencé ses études en violon au Nouveau-Brunswick et eu la chance d’étudier avec le violoniste Arthur LeBlanc. Avec sa sœur Rita, Hélène a ensuite déménagé à Montréal à l’âge de 17 ans pour étudier le violon avec les Sœurs Sainte-Anne de Lachine. Elle a fait un BAC en musique à l’Université de Montréal et a poursuivi son perfectionnement au Conservatoire de musique de Montréal. En 1960, elle a déménagé avec son mari à Repentigny et elle a enseigné le violon, en plus de jouer avec divers ensembles de musique.

Est-ce qu’il y avait beaucoup de musique à la maison? Avez-vous suivi des cours de musique durant votre jeunesse ?
Hélène a donné des cours de violon à la maison, alors nous étions constamment entourés de musique. Hélène faisait partie de l’Ensemble Claude-Champagne, l’Orchestre de Pierre-Legault et l’Orchestre de chambre de Repentigny, dont les répétitions se faisaient souvent chez nous, à la maison. Les 4 enfants d’Hélène ont suivi des cours de musique. Notre frère André a joué du violon avec Les Petits Violons et ensuite il est devenu luthier. Marie-Josée a joué de la flûte à bec et détient un Diplôme d’études collégiales en musique. François a suivi des cours de hautbois et de piano. Pierre a joué un peu de piano dans sa jeunesse.

Comment Hélène s’est-elle retrouvée au cœur de la fondation de l’ARAM avec Laurent Migué?
Hélène a commencé à s’impliquer dans la musique en faisant partie du comité des Jeunesses Musicales Canada dans les années soixante, comité qui organisait des concerts de musique classique à l’auditorium de l’école Jean-Baptiste-Meilleur à Repentigny. Elle a ensuite fait partie du comité de bénévoles, dirigé par Laurent Migué, avec qui elle a fondé l’ARAM en 1983. Notons que mesdames Denise Jamison, Diane Drouin, Monique Dupuis, Lucie Jamison et monsieur Guy Lelièvre ont fait également partie du premier comité de l’ARAM.

À quel moment et pourquoi Hélène a fondé un concours de musique ?
Le Festival et Concours de musique classique de Lanaudière existait déjà à Joliette, mais dans le cadre des activités de l’ARAM, Hélène a choisi de fonder Le concours de musique de Repentigny en 1991 afin de soutenir le développement de la carrière des musiciens de la relève. Le concours s’adressait aux jeunes de Lanaudière. À sa première année, il a accueilli 19 élèves en musique. La participation des élèves au concours n’a cessé d’augmenter au fil des ans, tant en quantité que, surtout, en qualité. Le concours s’est ouvert aux musiciens de la province en 2010 et a changé de nom pour devenir le Concours de musique Hélène-Roberge en 2011. D’ailleurs, nous sommes très heureux de constater que l’Aramusique s’est associé avec le Festival et Concours de musique classique de Lanaudière et que les prix, remis aux lauréats de l’épreuve Concerto, portent dorénavant le nom d’Hélène-Roberge.

Est-ce qu’Hélène a été à la direction artistique de l’ARAM et de sa programmation ?
Hélène a décidemment contribué aux choix artistiques des concerts de l’ARAM, car c’était elle qui connaissait le milieu musical et les artistes. On lui a confié la direction artistique de l’ARAM dès la fondation de l’organisme en 1983, poste qu’elle a détenu jusqu’en 1995. Par la suite, elle s’est consacrée au Concours de musique et à l’enseignement du violon.

D’après vous, quel est l’héritage qu’Hélène Roberge laisse dans sa communauté ?
Elle laisse en héritage la culture musicale, soit celle de permettre aux gens de développer la connaissance de la musique, de s’y intéresser et de l’apprécier. Tout ce qu’Hélène a fait fut pour l’amour de la musique.
Elle laisse aussi en héritage le fait qu’elle a permis aux artistes de jouer dans un concours de musique et de développer leur carrière. C’était sa façon de mettre en valeur les jeunes musiciens talentueux de la région et du Québec.
Finalement, elle a laissé derrière elle tous les liens qu’elle a su créer avec les gens et avec les artistes, liens qu’elle a su développer et qui furent animés par sa passion de tout ce qu’elle faisait pour la musique et pour les musiciens. Hélène fut une personne aimée et appréciée de tous, tout au long de sa vie.

Quel aurait été le plus grand souhait d’Hélène pour l’Aramusique ?
Que les activités de l’Aramusique continuent, et que l’initiation de la musique soit présente dans toutes les activités de l’Aramusique, particulièrement pour le jeune public.

EN RAFALE

Années de vie : 1930-2012
Ville de naissance : Campbellton, Nouveau-Brunswick
Résidence : Repentigny
Carrière : Musicienne et professeur de violon
Famille :2e de 7 enfants. Mariée à Gérald Roberge (1931-2016). Mère de 4 enfants, grand-mère de 7 petits-enfants et arrière-grand-mère de 8 arrière-petits-enfants.
Musiques préférées : Classique, chansons québécoises et française
Lectures préférées : Biographies
Loisirs préférés : Les voyages culturels ainsi que les voyages dans le sud
Un rêve qu’Hélène aurait aimé réaliser ? D’avoir contribué, à Repentigny, à la réalisation d’une salle de spectacle pour l’Aramusique.

Rappelons que l’Aramusique est le diffuseur spécialisé en musique du Théâtre Alphonse-Desjardins, qui a pour mission d’offrir des activités musicales de haut niveau au plus grand nombre, d’initier un jeune public à la musique et d’être un carrefour pour les artistes et artisans du milieu.