PORTRAIT : JACQUELINE SCOTT, MÉLOMANE ET BÉNÉVOLE ÉMÉRITE

L’Aramusique souligne son 40e anniversaire et a choisi de présenter mensuellement 10 portraits de personnes qui ont fondé et développé l’organisme. Nous vous présentons aujourd’hui madame Jacqueline Scott, organisatrice de concerts, membre du CA de l’Aramusique durant de nombreuses années et présidente de 2005 à 2007. Troisième portrait de dix. 

Jacqueline Scott portrait

Jacqueline Scott

Jacqueline Scott a fait partie du premier comité qui a organisé des concerts de musique classique à Repentigny, avec le soutien des Jeunesses Musicales Canada. Elle continua à soutenir les activités culturelles en faisant partie du CA de l’ARAM, maintenant l’Aramusique. Elle fut présidente du CA durant deux ans, moment charnière de l’organisme où elle a passé une année bénévolement avec madame Marguerite Saint-Gelais Hallé à rebâtir l’organisme et à refaire sa structure financière. Ce geste de Jacqueline et Marguerite fut récompensé par le prix de bénévoles de l’année de la Ville de Repentigny en 2006.

L’organisation des premiers concerts de musique classique à Repentigny fut par le comité Jeunesses Musicales dont vous avez fait partie dès 1965. Comment cette aventure a commencé pour vous ?
Lorsque j’ai pris connaissance que les Jeunesses Musicales venaient présenter des concerts à l’auditorium de l’école Jean-Baptiste-Meilleur (JBM) pour les étudiants du primaire et du secondaire, je me suis jointe au comité organisateur. J’ai consacré quatre années à rencontrer des directeurs d’école pour les inciter à faire des sorties scolaires avec leurs élèves et ensuite à organiser le transport des élèves en autobus vers l’auditorium de l’école JBM. Je trouve que les concerts scolaires sont très importants pour initier les jeunes à la musique classique.

Comment avez-vous découvert la musique classique durant votre jeunesse ?
J’ai eu la chance d’être plongée dans la musique dès l’enfance car ma mère était organiste et mon père, violoniste et maître chantre. Toutes les répétitions pour les messes se faisaient chez nous ! Ma tante, musicienne et organiste, m’a incitée à écouter l’Opéra du Metropolitan de New York à la radio de Radio-Canada tous les samedis après-midi, en me racontant les histoires des opéras pour que je puisse suivre et pour m’initier à cette grande musique. Aujourd’hui, je remercie ma tante, même si à l’époque j’avais des réserves. Cela me convainc encore plus de l’importance d’initier un public jeune à la musique. Vivement la série Sons et Brioches de l’Aramusique qui a ce même objectif de faire connaitre les grandes œuvres à un jeune public.

À quel moment et pourquoi avez-vous commencé à faire partie de l’organisation des activités de l’ARAM, maintenant l’Aramusique ?
La violoniste Hélène Roberge m’a invitée aux concerts de l’ARAM. Voulant contribuer à l’organisation des concerts avec Hélène, je me suis jointe au CA en 1991 sous la présidence du Dr Lussier. Les concerts de l’ARAM étaient présentés d’abord dans des restaurants, ensuite ils ont été donnés à l’auditorium de JBM pour être accueillis par après dans la salle du Conseil de l’Hôtel de ville. Durant 3 à 4 ans, nous avons présenté les concerts dans toutes les églises de Repentigny. On changeait d’église à chaque concert! Ce fut beaucoup de déménagements pour notre comité de bénévoles. Finalement, nos concerts ont été présentés uniquement à l’église de la Purification et à la salle du Conseil de l’Hôtel de ville, et ce, pour plusieurs années, jusqu’à la construction de l’Espace culturel avec le Centre d’art Diane-Dufresne et le Théâtre Alphonse-Desjardins.

Quels ont été vos plus grands défis au courant des années ?
J’ai assumé le rôle de secrétaire du CA de 1997 à 2004, ce qui m’a permis de constater que l’ARAM devait devenir beaucoup plus entrepreneurial. Un diagnostic fut fait avec une firme de consultants et ensuite nous avons fait une demande de subvention au CLD (Centre local de développement) pour la réalisation d’un plan d’affaires, suivi par une subvention pour la consolidation de l’organisme. Ces années furent glorieuses.
Un autre défi non désiré surgit en 2006. Après le départ simultané de la directrice générale et artistique et la secrétaire, j’ai pris connaissance que l’organisme faisait face à des problèmes majeurs qui mettaient son existence en danger. Avec la précieuse collaboration de Marguerite Saint-Gelais Hallé, qui siégeait elle aussi au CA de l’ARAM, nous avons bénévolement donné une année de travail afin de restructurer l’organisme autant financièrement que structurellement. C’est également à ce moment-là que nous avons remis sur pied des événements bénéfice afin de diversifier nos sources de revenus. C’est grâce à ce travail acharné, donné bénévolement durant toute une année, que nous avons pu assurer la survie de l’ARAM.
Notre autre défi de taille était d’avoir une salle de spectacle surtout que le Centre d’art du parc Saint-Laurent avait passé au feu en 1967.

Quelles ont été vos plus grandes réalisations durant vos années en tant que membre du CA et présidente de l’Aramusique ?
La plus grande réalisation a été le travail de restructuration fait avec Madame Hallé qui nous a permis de garder l’organisme vivant en 2006. Cela a également permis à la Ville de Repentigny de faire une demande de subvention pour la construction d’un théâtre, une des conditions étant la présence d’un diffuseur dans sa ville.

Quelle importance a la musique spécialisée (classique, jazz, du monde) dans une société comme celle de Repentigny et de la MRC de L’Assomption ?
Les concerts de musique classique font du bien à l’âme et ils sont un enrichissement pour l’être humain. Malgré le fait que ce créneau est difficile à développer, il faut continuer à assurer une diffusion de concerts de qualité aux citoyens de la région. Il est important que la culture soit accessible et à la portée de tous les citoyens.

Quels sont d’après vous les plus grands défis pour l’Aramusique au 21e siècle?
Le plus grand défi est de continuer à effectuer un travail d’éducation auprès d’un grand public. Ceci se fait en offrant des activités musicales de haut niveau, de toujours rester à l’écoute du public, de poursuivre le développement des jeunes talents qui seront nos ambassadeurs, en plus d’initier le jeune public pour qu’ils deviennent les mélomanes de demain.

Quel souhait avez-vous pour l’Aramusique?
Mon souhait est que l’Aramusique continue à poursuivre son œuvre qui a commencé en 1983 avec les fondateurs mélomanes Laurent Migué et Hélène Roberge.

EN RAFALE

Année de naissance : 1937
Ville de naissance : Notre-Dame-du-Portage
Résidence : Notre-Dame-du Portage et Repentigny
Carrière : Secrétaire et mère de famille
Famille : 3e d’une famille de 4 enfants. Mariée à Gerry Scott (1932-2018). Mère de trois enfants et grand-mère de deux petits-fils
Musique préférée : Classique
Lectures préférées : Biographies et romans légers durant l’été
Loisirs : Voyages, la peinture d’aquarelles et d’œufs faux Fabergé, recevoir des amis
Un rêve à réaliser : Mon rêve est de vivre longtemps en santé et de profiter de la musique et de la vie.

Rappelons que l’Aramusique est le diffuseur spécialisé en musique du Théâtre Alphonse-Desjardins, qui a pour mission d’offrir des activités musicales de haut niveau au plus grand nombre, d’initier un jeune public à la musique et d’être un carrefour pour les artistes et artisans du milieu.