MICHEL RACETTE, PRÉSIDENT ET BÉNÉVOLE ÉMÉRITE

L’Aramusique souligne son 40e anniversaire et a choisi de présenter mensuellement 10 portraits de personnes qui ont fondé et développé l’organisme. Aujourd’hui, nous vous présentons le portrait de Michel Racette, président du CA depuis une décennie et un bénévole dévoué pour la culture et les projets porteurs de sa communauté. Neuvième portrait de dix.

Francis Patenaude

Michel Racette (photo : Caroline Babin)

Fondateur de l’Agence de Communication Lanaudière en 1985, maintenant G5 Communications, Michel Racette a œuvré dans le domaine des communications et relations publiques pendant plus de 40 ans. Il a été journaliste à la radio (CJLM Joliette) et dans les hebdos régionaux pendant une dizaine d’années en région et à Montréal, notamment à CKAC et au Réseau NTR. Il a réalisé de nombreux mandats dans les secteurs les plus divers, notamment au municipal, en santé, et dans les services publics et parapublics. Il a été et il est encore membre de divers conseils d’administration. Il est présentement président de l’Aramusique, mandat qu’il occupe depuis 2014.

Quels ont été vos premiers contacts avec la musique ou avec les arts en général ? Avez-vous joué d’un instrument ? Comment avez-vous découvert la musique classique ?

Mon père écoutait de la musique classique tous les dimanches après-midi quand nous étions très jeunes. Par la suite, je me suis intéressé à la musique française, la musique à texte et la musique engagée. La musique fait partie de moi et j’aime tous les genres de musique. Je ne jouais pas d’un instrument, mais le père Rolland Brunelle était le cousin de ma mère et il a donné des cours de violon à ma fille durant deux ans. Le père Brunelle venait annuellement chez nous durant le temps des fêtes avec son violon. J’ai aussi suivi des cours de danse à claquette et j’ai passé à Télé-Métropole aux Jeunes Talents Catelli. La musique a toujours eu une place dans la maison.
Je suis revenu à la musique classique beaucoup plus tard : par la radio classique avec Jean-Pierre Coallier et ensuite par les concerts de l’ARAM comme on appelait notre organisme à l’époque. J’ai pris conscience à ce moment-là de l’importance de la musique classique et aussi de la dure réalité des artistes qui ne sont pas toujours reconnus à leur juste valeur. Le fait de fréquenter les concerts de l’Aramusique m’a permis de parfaire mes connaissances en musique, mon écoute et le développement de mon appréciation pour cette grande musique ! Mon rôle depuis 10 ans au sein de l’Aramusique m’a permis de confirmer mon intérêt et mon amour pour la musique classique. Et j’ajouterais que je réalise enfin le rêve de prendre des cours de piano depuis un an sur le piano que j’ai hérité de ma mère et qui n’a pas servi durant des décennies.

Comment êtes-vous venu en contact avec l’ARAM à l’époque pour joindre par la suite le conseil d’administration ?

J’allais au concert de l’ARAM à la polyvalente Jean-Baptiste-Meilleur. J’avais aussi le rêve de créer un Centre culturel pour tous les arts. Par intérêt, j’ai suivi le dossier de la CICAR qui était la Corporation pour l’Implantation d’un Centre des Arts à Repentigny. La CICAR a été mise sur pied pour remplacer le Centre culturel du parc Saint-Laurent qui a passé au feu en 1967. Le projet a pris beaucoup de temps à évoluer pour devenir celui de la salle de spectacle. C’est monsieur Michel Gaudreau qui m’a invité à devenir membre du conseil d’administration de l’Aramusique vers 2011.

Est-ce que vous avez activement participé aux activités de financement pour la nouvelle salle de spectacle et de sa réalisation ? Trouvez-vous que la communauté était mobilisée derrière ce projet?

Le dossier de la nouvelle salle de spectacle a été pris en main par madame Chantal Deschamps. Elle a mis sur pied un comité dirigé par madame Micheline Charpentier, qui était à ce moment-là directrice de la Caisse Desjardins Pierre-Le Gardeur. Ce comité était pour solliciter les gens d’affaires de la Ville de Repentigny pour une levée de fonds pour la nouvelle salle de spectacle. Cette levée de fonds a généré près de 2M$. Ce fut un des incitatifs qui a poussé le gouvernement québécois, après des rencontres entre la direction de la Ville de Repentigny et une dizaine de ministres de la culture au fil des ans, à nous accorder les fonds pour bâtir le théâtre, grâce à la présence de l’Aramusique, diffuseur sur le territoire de la Ville de Repentigny. Il y a plusieurs membres de ce comité d’ailleurs qui siègent maintenant au sein de CA culturels dont celui de l’Aramusique. La communauté des gens d’affaires était mobilisée pour ce projet, mais pas tous les citoyens considéraient cet enjeu d’un centre culturel si important. Cependant, on constate maintenant que les citoyens s’approprient petit à petit leur nouvelle salle de spectacle et leur Espace culturel.

À quels enjeux avez-vous été confrontés lors du début de votre mandat en tant que président de l’Aramusique en 2014 ?

Deux enjeux principaux : le fait qu’il était important que la notoriété de l’Aramusique prenne de l’ampleur et que l’organisme devienne plus visible au sein de la communauté par diverses actions. L’autre enjeu majeur était celui du financement car la situation financière à l’époque était peu reluisante lorsque madame Côté a accepté le poste de directrice générale et artistique en 2014. Et on peut ajouter que ces deux enjeux sont toujours au cœur du fonctionnement et du développement de l’organisme.

Quelles ont été les plus grandes réalisations de l’Aramusique pendant votre mandat au CA et comment y avez-vous participé ?

Je considère que j’ai contribué, avec la direction et les membres du CA, à quatre grandes réalisations majeures pour l’organisme durant les 10 dernières années. Le redressement des finances de l’organisme et la mise en place d’une pérennité financière, grâce entre autres, à la mise sur pied d’un fonds de dotation et l’association à des partenaires privés pour la majorité de nos concerts; la reconnaissance du milieu, démontrée par l’augmentation du public à nos concerts, et plusieurs prix dont le Prix Opus du diffuseur spécialisé de l’année en 2022 et le Prix Distinction de la Chambre de commerce de la MRC de l’Assomption dans la catégorie Artiste et Artisan de l’année en 2023; la place accordée à l’Aramusique en tant que diffuseur spécialisé du Théâtre Alphonse-Desjardins; la mise en œuvre de la collaboration entre deux diffuseurs dans un même théâtre soit le diffuseur pluridisciplinaire Diffusion Hector-Charland et le diffuseur spécialisé en musique, l’Aramusique. Grâce à cette association inusitée, le public a accès à une offre diversifiée sur le territoire et nous souhaitons que tous puissent en profiter pleinement.

Quelle importance accordez-vous à la musique spécialisée (classique, jazz et du monde) dans la communauté Repentignoise au 21e siècle?

Je considère que la musique spécialisée est d’une extrême importance dans une communauté et c’est au cœur de notre mission. Il est également très important de faire connaître à un jeune public la musique classique, du monde et la musique jazz afin d’assurer un public futur pour ces concerts et de continuer à faire du bien par le biais de la musique à toute la population.

Que souhaitez-vous à l’Aramusique pour les années à venir ?

Je souhaite pour les 40 prochaines années que la musique occupe pleinement la place de droit qu’il lui revient au sein du Théâtre Alphonse-Desjardins et dans la communauté et que l’Aramusique poursuive sa mission fondamentale de faire rayonner la musique au plus grand nombre.

EN RAFALE

Année de naissance : 1951

Ville de naissance : Montréal

Résidence : Repentigny depuis 1976

Carrière : Journaliste, conseiller en communications et relations publiques

Famille : 3e de 4 enfants, marié, père de deux enfants et de 3 petites-filles

Musiques préférées : la chanson francophone engagée et la musique classique

Lectures préférées : Biographies, livres historiques, politiques et géographiques

Loisirs préférés : La voile et la lecture

Un rêve à réaliser : Vieillir en santé entouré des miens

Rappelons que l’Aramusique est le diffuseur spécialisé en musique du Théâtre Alphonse-Desjardins, qui a pour mission d’offrir des activités musicales de haut niveau au plus grand nombre, d’initier un jeune public à la musique et d’être un carrefour pour les artistes et artisans du milieu.